Restauration Pistolets "Restauration"

Arghhhhhh...

Bon m'en vais aller préparer mes croques messieurs...

Bon appétit à tout le monde.

C'est vrai que ça dérive, mais c'est sympa de voir qu'on des points communs autres que les armes

Bravo pour ces beaux champignons Pierrot, ça fait envie...

C'est sûr que les morilles sont compromises, j'espère qu'on pourra ramasser les mousserons en juin , je remonte sur le plateau ardéchois


Bon courage les gars, patience et confinement...et on pourra y retourner ....dans quelque temps  

En attendant aujourd'hui j'ai démonté le N°2 et j'ai attaqué le dérrouillage extérieur (lime +papier de verre)
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et polissage intérieur du canon avec un écouvillon bois recouvert de toile emeri  monté sur le tour, en déplaçant le canon à la main
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Salut les amis,

jean santos a écrit:

C'est vrai que ça dérive, mais c'est sympa de voir qu'on des points communs autres que les armes

Ben une petite "dérive" cela de temps en temps ne fait pas de mal

Je reste ébahi devant vos établis et devant toutes ces belles machines...
Je suis content car j'ai récupéré un étau... Qui va piano va siano... Ou quelque chose comme ça...
Au secours....
Bon courage les Amis et Jean on attend la suite..
Ciao ciao..

@ Lachiure Déjà un étau c'est bon pour commencer + une perceuse et quelques limes, scies tournevis etc, il n'y a pas besoin d'avoir un outillage trop complexe pour ces restaurations
J'ai continué aujourd'hui après le polissage du canon par la restauration des marquages au burin pneumatique et avec une petite echoppe manuelle ;
Certains marquages étaient dans les parties oxydées et il a fallu les raviver, comme ici sur le pan gauche :

marquage épreuve:

 après polissage et ré-gravure , les motifs décoratifs aussi ont été ravivés , il restait encore des traces de dorure( au mercure) donc cela restera en noir et blanc

restauration marquages pan gauche et décors canon:

Restauration des marquages Gendarmes de la Garde sur le pan supérieur:

La partie inférieure du canon a été protégée et on y voit les poinçons de l'ouvrier sans doute ? il a fait un repère à 4 barres qu'on retrouve dans le bois, sur la platine et sur le pontet, certainement pour appairer toutes ses pièces. Il a également mis de scoups d eburin pour marquer le serrage de la masselotte qui a éte vissée à la place de la lumière et sur le bouchon fileté qui ferme la culasse du canon.

Repères de montage:

J'ai du démonter les vis avec un tournis à frapper et les goupilles à coups de marteau au chasse goupille, tous ces chocs faisaient partir des bouts du bois vers le fût...mauvaise limonade comme je le craignais le bois est TRES abîmé :
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Posté en double

Le bosi a dû être attaqué par un champignon car il est décoloré, les fibres sont bizarres et l'ongle s'enfonce... Il a fallu se résoudre à amputer tout le fût et à faire une greffe en noyer sain, collé et renforcé par deux petits tourillons de 4mm en chêne : J'avasi vu ça sur le post de la restauration d'un 1733, ici sur le forum

Decoupe bois attaqué:

Avant de coller la greffe , j'ai dû percer le passage de la baguette  en deux fois, en retournant le bloc de bois car mon forêt était trop court . Pas simple de tomber aligné un forêt long aurait été le bienvenu, mais après je risquais d'être limité par la course de la broche de ma vieille Sideric:

Perçage passage baguette:

En découpant au ciseau à bois l'emplacement de l'étrier du canon qui sert à le fixer par la clavette , j'ai pu remonter et m'en servir comme guide pour tenir en place la greffe pendant le collage de la greffe.

Collage greffe du fût:

Demain c'est dimanche , jour du seigneur et donc pas de bricolage même  pendant le confinement .... Comme ça la colle aura le temps de bien sécher et lundi je limerai la greffe pour la mettre aux côtes du 1er pistolet et je devrai faire les entailles pour fixer les deux viroles qui tiennent la baguette.

Vu qu'on en a au moins jusqu'au 15, pas besoin de se presser.

LIKE A BOSS....  
Au moins j'aurai reconnu un outil en commun..!!!?
La raquette de Beach Ball...

La je peux honnêtement je peux vous dire "Je crains digue et je vous prend tous"...  
Faut pouvoir se consoler comme on peut...
Merci vraiment pour ton beau sujet!
A+

super !!

Salut les amis,

Me tarde de voir la fin

lachiure a écrit:

LIKE A BOSS....  
Au moins j'aurai reconnu un outil en commun..!!!?
La raquette de Beach Ball...

Ah oui, dans mon atelier ( ancien garage ) il y a toute une partie "loisirs" à gauche de la perceuse, il y a là aussi des cannes à pêche, des cuissardes etc.. et maintenant il y a les jeux des petits enfants en plus

Bon , le confinement continue... et la restauration du 2e de la paire aussi : La colle a bien durci , j'attaque le dégrossissage du bois à la plane, puis râpe , pour finir au papier de verre :
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Ensuite il faut commencer à creuser l'emplacement des garnitures que j'ai polies : les deux viroles en fer qui guident la baguette sous le fût :

Encastrement guide baguette:

cet ajustage est long car il ne faut pas faire trop large, comme je le fais avec la dremel et des fraises , j'y vais mollo en mettant de la pâte pour bien voir où la ferraille touche :
Le bout de l'ancien fût m'est utile pour voir à quoi devra ressembler le logement de ces viroles :

Fraisage bois:

Le 2e guide de baguette est très proche du tenon du canon dans lequel passe la clavette de fixation du canon . a cet endroit le bois est très fin, je comprends que ce soit là que tout se soit désagrégé au fil des ans : En plus il y a les trous des goupilles , de la clavette... le trou de passage de la baguette qui s'évase vers l'extremité...bref il reste juste un peu de bois autour de ces trous

Encastrement 2e guide de baguette:

J'ai continué aujourd'hui le démontage de la platine , j'ai pu voir en essayant de limer la rouille que la lime ne mord pas... elle a donc été trempée, c'est bizarre , je ne l'avasi pas remarqué sur la première.  Pour la polir il a fallu la poncer  :

polissage platine trempée:

Les autres pièces , chien, vis , pontet , je les polis sur la petite ponceuse à bande qui a des bandes de 35mm qui épousent mieux les formes arrondies des pièces complexes comme un chien ou un pontet , ou des viroles .

Polissage petites pièces:

Voilà le fût avancé , il me reste à raboter 2mm sur le dessus pour être à la côte et il faudra bien-sûr patiner le bois . Mais comme c'est toujours le bois de ce vieux lit Napoleon III , je sais qu’avec un peu de brou et en le patinant, il devrait s'approcher du coloris du noyer belge  

Fût terminé:

Comme le confinement dure, on continuera tranquillement demain ce petit chantier

Salut jean santos,

Quel travail

Dommage que nous habitions si loin, je serai venu te voir; après la 40ène bien-entendu

En ce moment comme je suis branché à fond sur la restauration  de ces pistolets du 19e, je relis tout ce que je trouve dans mes bouquins sur les outils employés dans les manufactures , comme ici les tarauds et filères utilisées à St Etienne . En plus j'ai un nouveau marque-pages sur le bureau

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En complément des bouquins j'ai beaucoup cherché sur le web et je vais vosu donner quelques liens vers des vidéos que j'aime beaucoup.
Elles sont anciennes, tournées dasn les années 1930, mais vous verrez que les techniques qu'emploient les forgerons , les monteurs à bosi, les quadrilleurs , les trempeurs , les polisseurs, et bien ces techniques sont TRES PROCHES de celles qui ont été utilisées pour faire cette paire de pistolets liégois juste uen 100e d'années avant.

Ici vous avez la forge d'un canon de fusil en Damas : Il se peut que ce soit le grand-père( voir le père pour le plus vieux) de ces forgerons de Nessonvaux qui ait forgé sur cette enclume le damas de mes canons. Regardez bien à 4' du début lorsqu'ils torsadent les barreaux( pour avoir ce joli dessin qui décore les damas luxe) comme le forgeron refroidit l azone où il juge que le pas de la torsade est bon . Le barreau continue à se torsader + loin. C'est tout fait à l'oeil mais je suis certain que leur torsade est régulière .
Ils n'en sont pas à leur premier canon.... elle en a senti passer l'étampe de cette enclume.
A la fin regardez les grosses meules qui ont servi à adoucir l'extérieur des canons. Le forage n'est pas montré , ils enlevaient encore pas mal de métal car le mandrin qu'ols utilisent lors du forgeage est assez petit en diamètre


Ici visu verrez la trempe en paquet des pièces comme les bascules , platines + certaines pièces du mécanisme . Ce qui est impressionant c'est l'explosion du charbon de bois contenu dans la caisse lorsque le trempeur la bascule dans la cuve d'eau... La protection utilisée se comprend à 13' du début


Ici vous avez le polissage des canons en damas dont on a vu le forgeage avant . J'adore la simplicité du montage de leurs meules en bois. J'avais vu ça aussi à Thiers, un arbre conique et c'est tout. C'est tout de même assez abrasif à voir les gerbes que tire la meule
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Ici vous avez le bronzage des canons , à la couche , tel que je l'ai lu décrit par notre chef indien centenaire . avec dégraissage à la craie C'est surtout les femmes qui faisaient ça :
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Ici c'est le travail des monteurs à bois qui est impressionant . J'adore le bordel organisé de leur atelier quand je vois l'état de mon établi je me désole , mais l'état du leur me console . Remorquez bien comme il jette les outils, mais pas n'importe où , lorsqu'il en a de nouveau besoin il le retrouve dans la seconde ...
Je me dis que j'aurais fait un bon ouvrier bordelique liégeois
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et un autre sur une carabine, sa gouge coupe le noyer comme du beurre
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Ici c'est l'atelier du quadrillage sur crosses J'aime beaucoup ses outils, ceux que j'ai faits il y a peu de temps leur ressemblent beaucoup. Le gars est rapide c'est incroyable, faire la crosse d'un pistolet devait lui prendre autour d'un quart d'heure
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Et la dernière vidéo que j'ai trouvée sur l'armurerie liégeoise montre le bleuissage de certaines pièces ou vis au feu. J'aime bien la façon qu'il a de voir si la couleur est bonne sur un fond de tôle brillante. C'est comme ça qu'ils obtenaient ces belles vis bleues qu'on voit parfois au dos des platines
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Bon , voilà, avec toutes ces vidéos spéciales "confinement" vous saurez tout sur la façon dont ont été faites certaines de vos vieilles pétoires ... là vosu avez de quoi meubler une paire de soirées

C'est magnifique!
Merci beaucoup:

Non mais là ça va pas du tout.....!
Qu'est ce que c'est que tout ce bordel dans l'atelier....!!!
Je n'ose imaginer l'état du jardin....

Ok je sors.....  

Ps : you are a master!!
Petite question s'il te plait, pourquoi dans ce cas ne pas refaire une crosse complète??
Il n'y pas de risque que le bois céde au niveau de la greffe?
J'imagine que cela représente deux fois plus de travail...
Ou alors est ce pour garder une certaine authenticité?

Merci pour tes explications et tes vidéos..
"Masque" bas l'artiste...!!!

Merci pour ce partage,tu me diras que c'est de la production en série mais quelle dextérité et vitesse
avec les outils ad hoc et bien affutés c'est très éfficaces.

les epi , postures et conditions de travail sont d'un autre temps.

C'est très instructif

lachiure a écrit:

Petite question s'il te plait, pourquoi dans ce cas ne pas refaire une crosse complète??
Il n'y pas de risque que le bois céde au niveau de la greffe?
J'imagine que cela représente deux fois plus de travail...
Ou alors est ce pour garder une certaine authenticité?

Cher Lachiure, je m'étais posé la question, mais j’avais vu sur le forum que notre ami Dragon 1733 avait restauré un pistolet 1733 de cette façon , voici son magnifique croquis

Restauration 1733:

Merci au passage Dragon 1733 pour ton post qui m'a bien motivé : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Je n'ai aucune inquiétude, après avoir poli le canon et l'avoir examiné à la loupe, le bois près de la crosse est très sain , la champignon avait surtout attaqué l’extrémité du fût, là où le bois est plus mince.

Je ferai des tests de tir en l'actionnant de loin avec une ficelle, mais je n'ai pas trop d'inquiétude

Avec le retour d'expérience je me dis que refaire la crosse complète ça m'aurait occupé plus que le confinement prévu... j'aurais risqué de ne jamais le terminer

Et en plus je n'aurais pas eu de bois assez grand, là il ne me reste plus qu'un petit morceau de noyer pour finir de restaurer le silex de Versailles que j'attaquerai la semaine prochaine... quand j'aurai fini les élagages dans le jardin

vraiment superbe !!!!et tu vois j ai compris a quoi servait la plane , j en ai trouvé une a la déchetterie y a pas deux mois et l ai récupéré car j aime les vieux outils, je vais pouvoir l utiliser pour me tenter un manche de Hache

Merci Pierrot
Après le confinement il y des chances que j'aille me déconfiner dans le Vercors pendant une paire de semaines, histoire d'amortir le permis
Mais si tu passes dans la Drôme un de ces 4 , envoie un MP.

@Balzin  : Merci à toi

@Voltigeur : Je suis content que tu aies aimé ces vidéos. Oui , tu as vu leur dextérité?
Ils avaient (comme cela se faisait à Thiers pour la coutellerie) décomposé les tâches , les ateliers faisaient toujours la même opération pour tous les armuriers du bassin Liégois. Ils étaient vraiment experts dans leur tâche. Mais le plus technique c'est la forge, à un moment il refoule le métal pour former le tonnerre...c'est du grand art.
Les EPI ? tu as vu ceux du trempeur, des sacs de jute mouillés

@Jean21 : Merci Jean Soigne bien cette plane, c'est souvent fait avec du bon acier . Si les boules( poignées) sont abîmées ça se restaure bien en buis.
Sur lune des vidéos j'ai vu un tour de main , il n'attaque pas toujours le bois à 90°, il incline la plane d'un côté, puis de l'autre pour former le copeau et ensuite il la tire sur toute la longueur de la passe . Avec la plane il faut bien trouver le sens du fil, de toutes façons si tu n'es pas dans le bon sens ça coupe;) très mal et tu t'en rends compte assez vite

Ce matin en nettoyant le bois dans la platine j'ai eu la surprise de trouver un petit papier roulé dans un trou de passage de vis
C'est un papier très ancien, je vais essayer d ele faire analyser par un collègue, masi ça au moins 100 ans ou plus...
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Je l'ai déroulé, je m'attendais à une carte au trésor , j'ai été un peu déçu, mais au moins j'ai la date de fabrication grâce à cet armurier liégeois farceur

Date de fabrication du pistolet 01 avril 1820:

Excellent!!!

bien vu

L'analyse au carbone 14 a confirmé que le papier est authentique: papier chiffon fabriqué dans un moulin des Ardennes belges il y a deux cents ans environ.
, reste a faire une recherche google sur ce mystérieux armurier liégois , il me semble déchiffrer JS

Farceur

Et salut la Compagnie.