- ICHIBAN14 a écrit:
Justement et je voudrais bien que ushiro me réponde car ce que tu dis me conforte dans l'idée que l'outils à forer réalise donc les forages de diamètre plus important que quand il est usé, pour moi ça tombe sous le sens. J'en conclu donc que, si on parle de calibre, celui-ci est plus grand au début de la vie de l'outils qu'en fin de cette vie. Il y a certainement des spécialistes en travail des métaux sur ce forum et je demande donc aux gens de métier de nous éclairer car je crois qu'il y a une erreur. Bien entendu, si erreur il y a, je dirais que seul les idiots ou ceux qui ne font rien ne risque pas de se tromper.
Je n'ai pas eu le temps de répondre hier soir et le fais dès ce matin.
Pour le tour à broche, tu as bien entenu raison : je me suis pris les pieds dans le tapis.
La broche est une barre d'acier dur (plus dur que celui de la pièce sinon, la pièce usinerait l'outil). Tu as raison sur le fait que plus la broche est usée, plus la profondeur des rayures est faible mais le calibre nominal, usiné avec un long foret hélicoïdal ne change pas. Une broche usée va fabriquer des canons quasiment lisses et inaptes au tir de précision.
Pour un revolver, le second paramètre concerne le diamètre intérieur des chambres qui sont percées au foret ou à la fraise. Ces outils s'usent également sur leur partie active (bout du foret ou de la fraise) mais aussi sur leur partie hélicoïdale dont le but est d'extraire le copeau.
Aussi bien la broche qui sert à creuser les rayures que celle qui creuse les chambres du barillet s'usent et de leurs diamètres respectifs (les chambres doivent être égales au calibre à fond de rayures.
Ces deux pièces essentielles ne sont pas fabriquées à la main, pièce par pièce mais en série sur deux machines différentes, parfois même chez des sous traitants différents.
La broche est un outil très cher qui traverse le canon dans sa longueur. Elle comporte, comme les tarauds, un début d'outil plus fin que l'arrière de l'outil de manière à ce que l'amorçage des rayures soit doux et progressif. Au cours de sa traversée du canon, la broche effectue un mouvement en translation (de la bouche du canon au tonnerre) ainsi qu'un mouvement de rotation. La valeur combinée de ces deux paramètres détermine le pas du canon.
L'interchangeablilité du couple canon/barillet est déterminé par des normes ISO. Le respect des normes (la cote maxi de l'arbre doit permettre son passage dans la cote mini de l'alésage).
La plupart des ensembles permet un fonctionnement normal de l'assemblage mais aux extrêmes, on risque d'avoir des balles trop fines (chambrées dans les alvéoles mini à cause de l'usure de la fraise) entrant dans un canon trop large (pièces usinées avec une broche neuve). Inversement, on peut avoir des balles trop grosses (chambrées dans un barillet usiné avec une fraise neuve entrant dans un canon à la bonne cote et qui donnent à la munition une pression supérieure à la pression normale).
Une broche usée donne un canon sans précision.
Ces désordres sont accentués par le souci de rentabilité qui conciste à utiliser des broches un chouilla surcalibrées qui dureront plus longtemps (idem pour les fraises).
Au delà des tolérences de fabriquation, on risque un enrayage du projectile dans le canon et une explosion de celui-ci.
Je te remercie de m'avoir montré mon raisonnement erroné.