nettoyage des armes à l'époque+cochonaille+ histoire du cowboy d'opérette

Tourblanche a écrit:

Çé ki lui ? oups , pardons , qui c'est celui la ?

Non bien sur , il serait trop jeune , quelqu'un d'autre veut essayer ?

oui, bien sur, c'est notre ami clint Eastwood, ou blondin pour certain.

on gagne quoi?

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Houps

Faut pas trop noircir le tableau. A la grande époque des convois de bétail, beaucoup de Cow-Boy (ou plutôt Cow-Hand) étaient des vétérans de la guerre et avaient donc appris à entretenir leurs armes. Leurs revolvers étaient souvent stockés dans le chariot du cuisinier pour éviter des les abîmer et aussi pour éviter les bagarres. Dans les sections dangereuses du parcours les armes étaient par contre portées. Elles étaient aussi récupérées en fin de "trail" ce qui rendait les villes à bétail dangereuses, l'alcool aidant.
Ce qui n'empèche pas bien sûr que leurs armes n'étaient pas dans le meilleur état et que leurs performances au tir étaient en général mauvaises. D'après des témoins de l'époque, le Cow Boy n'avait aucune chance face à un "Lawman". Ces derniers formaient une classe à part et faisaient partie de ce qu'on appelait les gunslingers, ce qu'on pourrait traduire par porteur d'armes. Parmi eux on trouvait donc les Outlaw, ceux qui se situaient délibérément hors la loi et les Lawman, des gens qui se posaient en défenseurs de la loi mais qui se situaient le plus souvent dans une zone grise aux frontières de la loi. Leur carrière était très compliquée et les amenait à occuper toutes sortes de fonctions:
-Les City Marshals étaient en fait les chefs de la police municipale (actuels police departments) et dépendaient de la bonne volonté du maire à leur égard.
-Les Sheriffs étaient élus, un par Comté et s'entouraient de deputies.
-Les Marshals dépendaient eux du gouverneur (un par Etat ou Territoire). C'était surtout des bureaucrates et seuls leurs deputies faisaint du "terrain"
Tous ces postes étaient très précaires et en vertu du Spoil System en vigueur à l'époque, tout changement de majorité politique aboutissait à un changement en profondeur des fonctionnaires et donc des forces de police. Le résutat était cette classe de Lawmen souvent obligés de changer de territoire et souvent aussi au chômage. Dans ce dernier cas ils trouvaient du travail comme policier privé auprès des compagnies de chemin de fer, de diligences, minières etc... ou se muaient en chasseurs de primes le temps de trouver quelque chose de plus stable et de moins risqué. Pour ne rien arranger, les salaires étaient misérables et forçaient les Lawmen à s'engager, à côté de leur boulot officiel, dans des activités comme les jeux, la prostitution ou parfois le banditisme.
Ce qui est sûr c'est qu'ils ne voulaient pas travailler de leurs mains et que leur gagne pain était leurs arme qu'ils bichonnaient et avec lesquelles ils s'entrainaient régulièrement.
Souvent entraînement et entretient allaient de paire. Vu que la PN corrode les armes, le plus simple était de tirer et puis de nettoyer. Wild Bill Hickock qui était resté jusqu'au bout (1876) fidèle au Colt Navy tirait chaque jours ses armes pour les vider, les nettoyer et les recharger.
Un témoin qui avait partagé une chambre avec Batt Masterson racontait qu'il avait renoncé parceque Batt dégainait et le visait chaque fois qu'il entrait dans la chambre, juste pour s'entrainer, de quoi mourir de peur....
Il y avait les Rangers au Texas mais aussi pendant une période en Arizona. On a des photos de ces derniers, prises sur le terrain. Ils sont plus armés qu'un porte avions adulte et leurs armes sont nickel. Pas étonant quand votre vie dépend des armes.
C'est la mode de prétendre aujourd'hui qu'il n'y avait que des armes roulliées dans l'Ouest mais c'est aussi exagéré dans un sens que les histoires hollywoodiennes dans l'autre sens. Il s'agit surtout de politique anti-armes pour démontrer qu'il n'y a pas de tradition des armes aux USA.

Intéressant, merci!
Les cow boys tiraient sans doute autant que nos policiers et militaires actuels et sans doute pour les même rai$on$


Moi c'est un emploi de Brothel Inspector comme le tien qui me plairait bien, j'ai toute les qualifications requises; ça embauche encore?

Citation :

Bref , rien que du bon , par contre pour les amorçes, c'est moins évident

Le fulminate de mercure employé à l'époque était encore pire que la PN. Il a continué à être employé à l'époque de la PSF et est à l'origine des canons rouillés de beaucoup de fusil PSF anciens. Ce n'est qu'avec l'apparition d'amorces comme les sinoxydes que le problème a disparu. Toutes les amorces actuelles sont non corrosives.

Parmi les lubrifiants utilisés avant ceux à base pétrole il y avait bien sûr l'huile de baleine mais en Amérique on appréciait aussi beaucoup l'huile d'ours qu'ont parait de toutes les vertus comme par exemple celle de pouvoir traverser le métal!!!
Sans conteste, la meilleure huile pour armes PN c'est l'huile de coude...c'est pas des armes pour fainéants

Mon père qui avait été dans l'armée avant la guerre me racontait que lorsqu'ils travarsaient une rivière il fallait d'abord nettoyer et regraisser le matériel avant de pouvoir se sécher, même en hiver. Tant pis pour les pneumonies, le matériel était plus précieux que les hommes.

Lorsqu'on lit les récits du temps de la PN, on constate que les gens prenaient plus leur temps que maintenant. On n'hésitait pas à monter un camp après le passage d'une rivière ou par mauvais temps, pour tout sécher. De toute façon avec le silex il n'y avait pas grand chose d'autre à faire. Avec la percussion on a plus fait des opérations par mauvais temps, en particulier pendant la guerre de sécession où les nordistes ont introduit les premiers ponchos vraiment imperméables.

Les civils aussi prenaient leur temps et campaient lorsqu'il fallait entretenir le matériel. Dans l'ouest en l'absence de ponts et de routes, tout s'immobilisait quand le temps devenait trop mauvais. Fallait attendre la fin d'une crue pour traverser une rivière ou que la boue sèche après une forte pluie sinon c'était l'enlisement garanti des chariots. On a du mal aujourd'hui à comprendre la vie de ces époques où tout était aléatoire et lent. Ce n'est qu'avec l'introduction de la vapeur qu'on a eu des lignes maritimes ou férroviaires régulières. Avant, une traversée pouvait durer quelques semaines ou quelques mois en fonction des vents. C'est aussi à cause des chemins de fer qu'on a introduit, tout à la fin du XIXème siècle, l'heure légale uniformisée. Avant chaque commune se réglait sur l'heure solaire, ce qui fait que l'heure affichée au clocher et celle affichée à la gare ne concordaient pas.

La réponse à la question "comment on nettoyait les armes" c'est que les gens prenaient le temps de le faire parmi d'autres corvées du même genre...et ils n'étaient pas tenus au journal de 20 heures à la télé.

trés beau texte lawman ! j'apprécie particulièrement cette philosophie !
chaque bien etre devait se mériter ! l'hiver devait se préparer toute l'année ! tout les outils, les armes,
la poudre, la graisse, toutes ces choses que l'on trouvent a profusion dans tout super-hyper-giga marché qui
se respecte, etaient entretenuent avec le plus grand soins, économisés, réparés, améliorés si possible!
aujourd'hui c'est "j'achète-j'utilise-je jette-je rachette" faut bien faire tourner l'industrie !
est-ce mieux ou pas ?? moi j'ai mon opinion ,et chacun a la sienne, mais franchement je ne trouve pas
que l'homme s'améliore en ce moment !!

tchao..

Merci pour ce post Lawman !

C'est vrai qu'on ne se rend pas forcément compte des différences entre les époques.