Bonjour tous,
Je n'ai pas encore repris les travaux lâchement abandonnés sur le bon vieux Remington offert par un copain ainsi que sur le barillet lui aussi offert par un membre du forum qui se reconnaitra mais je vais m'y remettre...
Pour faire patienter le pauvre monde et parce qu'on dirait qu'il court une épidémie de bronzagite aigüe: je fatigue à maintenir de la place dans ma boite à MP, je vais donner ce que beaucoup connaissent déjà, à savoir les bases du bronzage à la liqueur et donc à la couche, le reste n'est et ne sera que répétition alors je n'ai fait que trois sauté/cardés...
La première opération sera de trouver une liqueur à bronzer, pas les ersatz pompeusement baptisés véritable Liqueur à bronzer à froid du père Trucmuche sur Naturachose et autres sites que je nommerai pas car on y trouve par ailleurs d'excellents produits et accessoires...
Personnellement j'ai ma propre recette donnée par un vieil armurier comme on n'en fait plus mais vous pourrez en trouver un bon noir de guerre par exemple chez Alain Cartry.
Voilà comment ça marche:
Matériel:
- Papier de carrosserie grain 600 et 1000.
- Liqueur à bronzer de qualité (le plus difficile à trouver à moins de la faire soi-même).
- Blanc de Meudon appelé aussi de Champagne ou d'Espagne.
- Pinceaux en soies naturelles.
- Coton à lustrer automobile à prendre en GSB ça va très bien, pour les maniaques coton hydrophile, ça ne va pas mieux mais c'est plus cher et donc plus classieux (voir Mac et Linux).
- Gants caoutchouc ou équivalent, les gants à vaisselle vont très bien et en plus ils son solides.
- Du fil de fer fin.
- Prévoir des crochets ou autre système pour suspendre les pièces (un vieux Tancarville à linge convient parfaitement pour les armes courtes).
- Une rampe de chauffage droite (GSB ou fabrication perso si on connait les travaux liés à l'utilisation du gaz) pour les armes longues.
- Pour les armes longues un bac en tôle pour le minimum de 120cm, pour les armes courtes un bon vieux fait-tout (haut) ou une grande poissonnière peut suffire (Colt une poissonnière et Remington un grand fait-tout haut parce qu'il ne se démonte pas mais on peut décanonner si on y tient vraiment
).
- De l'extrait de bois de campêche à prendre ici
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pas cher, de bonne qualité.
- De l'huile de vaseline de préférence de bonne qualité.
Ca devrait suffire pour l'instant.
Le travail:
- Première chose on débronze l'arme entièrement au papier 600 puis 1000 (à l'eau). Exit le bain de vinaigre chaud ou froid cher à nos foromeux qui ne savent souvent pas le neutraliser. Je ne cite personne mais j'ai un très bon ami qui se reconnaîtra certainement...
- Quand l'arme est poncée à blanc comme l'est le vieux Remington qui précède (pas de polissage sinon la liqueur n'accrocherait pas) il faut dégraisser l'arme à bronzer.
- Pour dégraisser un premier nettoyage simple à l'acétone et au pinceau va bien mais le dégraissage n'en est pas pour autant effectif: il reste du gras dans les pores du métal et dans les recoins malgré le nettoyage à l'acétone.
- Il suffit d'aller dans la première GSB ou chez le droguiste du coin et acheter du blanc d'Espagne.
On arrive à la partie qui intéresse tant notre ami Ringo: le blanc d'Espagne: - Il faut faire une pâte liquide avec le blanc d'Espagne et avec de
l'eau distillée ou de l'eau de pluie propre: à partir de maintenant on n'utilise plus d'eau du robinet et encore moins du puits bien que pour les besoins de l'explication je me sois servi d'eau du robinet de mon puits pour les images...
- Il faut boucher les trous du canon et des chambres avec des pinoches de bois étanches.
- Avec un pinceau et après avoir bien mélangé le mélange de blanc d'Espagne il faut "peindre l'arme entièrement ainsi que toutes les pièces à bronzer.
- Ne plus rien toucher avec les doigts et suspendre les pièces ainsi peintes aux crochets par leurs fils de fer, pas la peine de mettre à sécher dans une salle de bain ce qui serait totalement inutile mais dans une pièce parfaitement sèche et attendre.
- Quand le blanc d'Espagne va être bien sec il va pomper tout le gras qui peut se trouver dans les coins inaccessibles ainsi que dans les pores du métal, cela se verra aux auréoles qui vont se former.
- On laisse jusqu'à ce que les auréoles ne s'élargissent plus (il n'y a pas de durée).
- Quand le blanc à fini de travailler on brosse avec une brosse à poil durs genre brosse à dents mais NEUVE pas la peine de risquer de remettre de la crasse là où on vient de dégraisser...
- Les derniers restes de blanc qui auront résisté à la brosse seront éliminé par rinçage à l'eau distillée ou à l'eau de pluie gants obligatoires: les doigts sont toujours gras même lavés c'est leur seule protection et la transpiration même légère en amène.
- On sèche totalement la/les pièces à bronzer.
Les choses intéressantes commencent:
- Toujours avec des gants et un coton prendre de la liqueur à bronzer: ne pas en prendre trop: si le coton est trop imbibé il y a risque de coulures et le bronzage est loupé avent de commencer.
- Passer une couche fine de liqueur à bronzer sur toute la pièce sans chevaucher, faire de coulures ni passer deux fois au même endroit.
- Remettre la/les pièces au crochet avec le fil de fer et attendre...
- Entre six et huit heures et quelquefois plus ou moins, cela dépend de la température, de l'humidité de l'air etc, la première couche d'oxydation va se former.
- Quand cette couche d'oxydation est formée il faut la faire bouillir une vingtaine de minutes à l'eau distillée ou à l'eau de pluie. (là j'ai mis de l'eau du robinet de mon puits et je crois que cela se remarque un peu). En aucun cas la/les pièces ne doivent être en contact de la cuve et bouillir contre et les gros bouillons ne sont pas une nécessité ==> attacher entre deux eaux avec du fil de fer.
- Ensuite il faut carder pendant que la pièce est chaude de façon à ne pas carder de l'oxydation mouillée, là deux cas de figure: laine d'acier ou brosse métallique douce au touret. J'ai présenté la laine d'acier (tt le monde ne dispose pas d'un touret) mais j'ai fait mon cardage à la la brosse métallique.
Première couche terminée.
- On passe la deuxième couche, on remet à oxyder et ainsi de suite autant de fois que la teinte et la profondeur ne sont pas atteintes:
- Je me suis arrêté à trois couches/sautés/cardés sans faire de saut de finition au bois de campêche qui donne de légers reflets roux du plus bel effet et de la profondeur au bronzage, je n'ai pas fait de nourrissage à l'huile de vaseline non plus (par contre la photo a été faite en extérieur)...
Voilà, c'est un peu long à expliquer et à lire mais ceux qui ne savaient pas faire un bronzage
traditionnel professionnel (le moderne aux sels par exemple ne m'inspire pas) savent comment faire et il ne leur reste plus qu'à s'entraîner...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Amicalement.
Oglala.