Comme vous le savez, je suis membre des Arquebusiers de France.
Un autre Arquebusier "Pierrot", m'a refilé sa recette pour fabriquer des cartouches papier pour mon Remington ou mon Colt, tous deux en calibre .44
Voici comment il procède :
Fabrication de cartouches papier
Pour revolver à pn
1. Tout d’abord il faut se procurer le matériel suivant :
• Un ou mieux plusieurs, mandrin(s)conique(s) pour rouler les enveloppes étuis.
Pour ma part j’ai trouvé des étuis de munitions 9,3 x 74 R dont j’ai coupé le collet (fig.1)
Cela convient parfaitement.
• Des empreintes pour y déposer les étuis et les remplir. J’ai fabriqué en bois un plateau avec des trous de 12mm prolongés de trous de 4 mm. , profondeur des empreintes de 12 = 30 mm (fig.2)
• Placer les étuis dans les alvéoles du plateau (fig.4)
• 1 petite vrille de 2mm
• 1 pilon de diam. 10mm (rond métallique ou bois)
• 1 emporte pièce de diam. 10 ou mieux 11 si vous trouvez.
• De forts ciseaux ou une bonne paire de pinces à ongles
• 1 paire de brucelles peut être utile.
• 1 petit entonnoir évitera de répandre la poudre et la semoule extérieurement aux étuis
• Non indispensable : tige(s) bâtonnet(s) coton pour humidifier et coller le papier à cigarette.
2. Produits consommables :
• De la Poudre Noire bien évidemment !!! (Je prends de la PN T2)
• De la semoule de blé fine.
• Des projectiles : balles rondes en plomb de cal. .457 (11,6mm) C’est ce que j’emploie pour mon « Rogers & Spencer »
• Du papier à cigarette JOB LONG ou du CORD SUPER LONG recoupé éventuellement à longueur de 75 / 80mm
• Plaque de liège épaisseur 2mm dans lequel on découpe des ronds de 10 ou 11mm suivant l’emporte pièce que l’on possède. A défaut du carton épais de dessous de verre (comme dans les bistros) fera aussi bien l’affaire
• De la colle
• De la graisse (celle que vous employée pour mettre devant vos chambres de barillet)
J’emploie un mélange de graisse de vaseline et de paraffine (50% /50% en poids) que je fais fondre.
3. Fabrication :
• Confectionner les étuis en enroulant les feuilles de papier cigarette sur les mandrins ; humidifier la colle avec le bâtonnet coton, coller. Tourillonner la sur longueur de papier. (fig.3)
• Placer les étuis dans les alvéoles du plateau (fig.4)
• Mettre les doses de PN (1,2 grammes dans mon cas)
• A l’aide de la vrille descendre un rond de liège sur la poudre.
• Tasser modérément avec le pilon.
• Mettre de la semoule (environ 0,85 cm3)
• Piquer une balle avec la vrille (sur la masselotte de coulée pour ceux qui font leurs projectiles eux-mêmes) et la descendre au contact de la semoule.
• Tasser modérément.
• Tourillonner l’excédent de papier dépassant le projectile et couper le tourillon pour qu’il est une longueur de 2 à 3 mm.
• Tremper l’extrémité, coté projectile, dans la graisse en fusion jusqu’au niveau de la semoule en maintenant la cartouche par le tourillon du cul. Ne pas laisser dans le bain longtemps, ne faire qu’un Aller-retour
• Quand la graisse est solidifiée (figée serait plus exact), couper le tourillon arrière coté poudre pratiquement au ras de la cartouche. Par sécurité déposer une goutte de colle sur le cul, appliquer et appuyer légèrement sur une surface plane non absorbante en tournant dans le sens du tourillon. Cela pour être plus sur que l’étui ne s’éventre pas ! (fig.5)
• Les cartouches finies ont une longueur de 34 à 35 mm sans le tourillon
• Une fois finies elles trouvent leur stockage dans des boites de munitions « 44 x 45 Mag Pistol »
La « recette » ci-dessus peut être revue et corrigée à la guise de chacun suivant le matériel dont il dispose, ses idées et son arme. Les quantités de poudre et semoule peuvent être augmentées ou diminuées suivant l’arme mais veiller impérativement à ce que les cartouches, une fois dans le barillet, puissent passer sous le poussoir pour finir de les enfoncer.
Il peut y avoir nécessité des passer un coup d’écouvillon dans les chambres après un ou deux tirs pour retirer les résidus de papier qui peuvent entraver la bonne mise à feu des amorces . En cas de problème on peut toujours passer une fine aiguille dans la (les) cheminées(s) pour aider à la mise à feu
La méthode peut être appliquée au calibre .36 en changeant d’outillage et de dosage !
Bon courage et bon amusement
A bientôt sur un pas de tir !
ARQUEBUSIÈREMENT VOTRE
J'insiste pour dire que cette technique n'est pas de mon cru mais de celle de mon ami Pierrot.
Le facteur de réussite réside dans le fait que l'ensemble est conique et se démoule du mandrin de fabrication grâce à cette conicité.
Je n'ai pas encore testé mais je fais confiance à mon maitre dans le domaine du rechargement.
Elle est transposable dans le domaine des armes longues (Pierrot recharge son Chassepot tout seul et je n'ai pas souvenir d'un coup foireux).
Je le remercie au nom du forum.