J'ai fait une connerie !!!

ducati900ss a écrit:

On ne bricole pas un organe de Sécurité !!!............même pour mettre au mur !................si ce bricolage de merde échappe à l'observation ,.....après toi ,....quelqu'un de confiant se fera sauter la gueule !!!................je sais : après toi ,le déluge !(et tout ça pour un poinçon !)

Imagines le motard qui fait une soudure sur un levier de frein brisé !!!......tu réalises ???

Arrêtons les conneries !!!

Wep, pour peu que cette arme soit au départ de série X avec le R effacé, c'est le gros lot, pourtant des Chassepots série X avec le poinçon R effacé civils ou de gendarmerie, je suis sûr qu'il y en a qui tirent avec ça de nos jours...

Même avec [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] je le ferais pas et pourtant on ne freine qu'avec deux doigts...

Bonjour à tous,
Pour @ducati900ss.
Jusque là un ton courtois affable et constructif était de mise, mais là je vois que certain interlocuteur dérapent.
C'est peut être de ma faute, j'ai oublié de me présenter, j'ai travaillé dans le monde aéronautique pendant fort longtemps et j'ai validé et certifié par le calcul des réparations sur avion qui transportent des centaines de passagers. La prise de responsabilité je connais, la compétence je crois que je connais aussi. Au delà d'une qualification d'ingénieur calcul, j'ai commencé en bas de l'échelle : CAP chaudronnerie, Bac technique, DUT génie Mécanique, à mes loisir perdu pour passer du temps avec mes enfants j'ai fabriqué avec eux, il y a quelques années une forge traditionnelle (forge charbon coke, forge à gaz , petit marteau pilon électrique, ...). On y a fabriqué entre autre des lames en acier damassé pour faire des couteaux et des dagues ... Je crois donc que du tournage, du fraisage de la soudure et des traitement thermique j'en ai suffisamment bouffé pour savoir ce que je fais . Là je parle de ma vie d'avant (fer et fonte)et pas de ma fin de carrière dans l'aéronautique (2024T342, titane et 7075). Donc de grâce évitez de juger d'une réparation sans l'avoir vu, testée et sans en connaitre les tenants et les aboutissants. Pour @ducati900ss on peut réparer des pièces par soudure et faire en sorte qu'elle tiennent autant que le neuf.

Si je me suis adressé à vous c'est pour avoir des informations technique sur le sujet: Matériaux utilisés à l’époque, process de test, quels type d'usinage de forgeage. Je souhaitais surtout avoir accès aux sources existantes (document d'époque, test d’aujourd’hui). Par exemple pour les matériaux, s'agit pas de dire c'est un acier dur allié faut-il encore définir sa teneur en carbone et les pourcentage des additifs pour les alliages, puis de dire que l’information vient de xxx. Je suis désolé mais j'ai été formaté comme ça: un info ne vaut que si on peut citer ses sources.
Pour ce qui de la suite à donner à cette culasse mobile, la réparation par brasure de la partie arrière à été réalisée, vu que j'ai conservé de nombreux contact avec le monde industriel et enseignant, je vais aller faire un tour du coté du contrôle non destructif pour juger de son état.

Par contre cette démarche prendra du temps et je ne reviendrais vers vous que quand j'aurais plus de certitudes.

Cordialement.

Tout doux, tout doux, ici personne ne t'a agressé, pas plus Ducati qu'un autre...

Tu auras remarqué, je suppose, que tu es ici sur un forum d'échange et de discussion, donc en restant dans les limites de la correction la plus élémentaire, tout le monde peut donner son avis même si celui-ci est en totale opposition avec le tien.

Il se trouve aussi que bien que je ne sois pas "ingénieur" je répugnerais à me servir de ce genre d'engin, je crois même l'avoir dit quelque part...

Chassepot31 a écrit:

Par contre cette démarche prendra du temps et je ne reviendrais vers vous que quand j'aurais plus de certitudes.

Cordialement.

Excellente idée, ça te permettra de montrer aux gens un peu trop prudents (pour avoir vu pas mal de choses, ou trop, peut-être) qu'ils sont un peu ramollis du bulbe et ne comprennent rien à rien...

@oglala,
Ne nous trompons pas de propos, mon discours n'a jamais fait montre d'agressivité, par contre dire d'une réparation dont on n'a aucune information que c'est un "bricolage de merde" est quelque peu offensant, tu en conviendra! Je sais que les Ducati ne s'épanouissent que dans les tours mais là, faudrait redescendre en régime avant d'écrire.
D'autres, dont tu fait parti, ont montré leur scepticisme tout en restant modérés et constructif dans leur discours. je suis là pour apprendre mais j'aimerai bien que certaines opinions devienne des avis ( Un avis c'est une opinion argumentée pour laquelle on cite les sources des arguments.
@JR85,
- "acier d'origine haute teneur en carbone selon l'observation de ta cassure avec un grain grossier" Là je suis soufflé, sur une simple photo tu arrives à voir la teneur en carbone d'une pièce en acier. Je pensait que pour  apprécier les grains (martensite) sur un échantillon ça se contrôlait au binoculaire à fort grossissement (x300 à x1000) sur une éprouvette rectifiée et légèrement décapée à l'acide (en tout qua c'est comme ça qu'on faisait au labo). A l’œil (loupe 5x) au labo on était juste capable de suivre les criques de fatigue (a).
- Concernant mes calculs, vous me parliez d'acier détrempé, de guimauve, mais c'est justement dans mon calcul ce que j'ai fait: j'ai pris comme matériau supposé un acier doux !
- Je suis un peu surpris de votre scenario de trempe des aciers : "porter la pièce réparée à une température homogène de 500°c " . Il me semble plutôt que la température de trempe d'un acier non allié c’était la température de conversion en austénite (de 900°C à 700°C env. fonction du % de carbone) + 50°C (pour faciliter la transformation). C'est comme ça qu'on faisait avec les gamin pour tremper nos lames (à l'huile).

Le truc que j'ai pas appréhendé dans le calcul c 'est le scenario de la balle coincée au départ:dans le scénario classique la balle démarre alors que la combustion n'est pas terminée et se termine quant la balle sort du canon (la longueur du canon est calculée pour ça). mais dans l'autre scénario: La poudre brule, l'augmentation de volume de gaz se fait , la pression monte et reste dans la chambre. Quelle est cette pression? les marchand de poudre pourraient certainement répondre.

L'autre problème c'est qu'on n'a pas la connaissance de la teneur en carbone de cette pièce.
On peut la tester facilement en CND, les procédés les moins couteux sont les test de  dureté Vickers (si c'est dur) ou Brinell (si c'est mou). L'impact sur la pièce est très petit. Faut juste trouver un prof dans un lycée technique qui peut faire ça en perruque. Je vais creuser cette piste.

Dernier petit détail d'un de mes découverte (que vous connaissaient sans doute,le site [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
J'ai été surpris en regardant un document émis par l'armée après la guerre de 1870 (Enquete-Chassepot_RA1872) qui faisait état d'une faiblesse générale des arme quand elles étaient verrouillées avec mise en sécurité (levier à 45°, détente relâchée) et quelle prenaient un choc sur le levier (exactement ce qui m'est arrivé) :  "rupture de la cloison du cylindre qi sépare le cran de sécurité de la rainure de départ ==> fréquence 1%).
Autre trouvaille:
"Les réparations qui se sont présentées le plus souvent ne nécessitent d’ailleurs qu'un outillage très restreint; les seules opérations de trempe et de brasage pourraient à la rigueur justifier l'emploi d'une forge de campagne réclamée par quelques officiers; mais ces opérations mêmes, le plus généralement faites sur des petites pièces et dont la plus délicate parait être la trempe du cylindre, ont pu être executées par un certain nombre de chefs armuriers sans le secours de cette forge."    

Finalement cette culasse mobile cassée est en train de m'apprendre beaucoup! En tout cas beaucoup plus que si elle était intacte. Et c'est peut être là l'essentiel.

Cordialement.

Chassepot 31,
Tu dis avoir fait une chauffe très locale, rapide, que tu as limité dans le temps. Ceci en profitant de la dissipation thermique des mors de l'étau
Puis refroidissement.... D'une pièce avec un gradient thermique très important.... Afin selon toi de lui conserver sa trempe ?.. mais en réalité pour quel résultat ?
Pour la température de trempe tu préconises 750 a 950°c (700 a 900,+50).... attention à la faisabilité car ta brasure va se liquéfier à 840°c Voir un peu moins ! La curiosité pour "les matériaux de l'époque" est justifiée mais ne va pas aboutir à t'apporter plus que des observations qualitatives faites sur les échantillons de coulées des hauts fourneaux. C'était la sidérurgie de l'époque... Pas encre de % carbone
Pour l'apaisement de tous, il convient de prendre en compte un élément important qui nous vient du site "banc d'essai de Saint Étienne", je cite: une arme après réparation ou modification doit être éprouvée. Il nous est conseillé d'éprouver nos armes après 30 ans.

Merci de ta réponse @JR85

Comme tu le dit , Il y a un intérêt certain à faire un test de dureté (test 1 Vickers ou Rockwell ou brinell (si guimauve) sur le nez et le levier de la culasse mobile) , et c'est ce que je vais faire réaliser!
De plus cela donnera une bonne idée de la teneur carbone ( test 2 en périphérie de la zone chauffée).

Pour les températures de trempe ce ne sont pas MES préconisations c'est écrit dans les manuels de métallurgie. Par contre à 500°C on fait un beau revenu. Pour la trempe le choix de l'eau ou de l'huile c'est aussi fonction du % de carbone.




Cordialement.

JR85 a écrit:

La curiosité pour "les matériaux de l'époque" est justifiée mais ne va pas aboutir à t'apporter plus que des observations qualitatives faites sur les échantillons de coulées des hauts fourneaux. C'était la sidérurgie de l'époque... Pas encre de % carbone
Pour l'apaisement de tous, il convient de prendre en compte un élément  important qui nous vient du site "banc d'essai de Saint Étienne", je cite: une arme après réparation ou modification doit être éprouvée. Il nous est conseillé d'éprouver nos armes après 30 ans.

Bonjour JR85,

Je crois qu'il a fallu attendre le brevet de 1855 pour pouvoir espérer un jour (ça s'est pas fait tt de suite) avoir des aciers cohérents en quantité suffisante, le Chassepot, lui, a été adopté en 1866, pas certain que l'acier ait été issus des convertisseurs permettant d'avoir une certaine qualité et aussi la quantité....
Même pas dix ans pour réaliser les protos et la mise en service, c'est court : en 1868 il n'y avait que deux convertisseurs, pas bien gros, et en plus ils n'étaient même pas en France, mais chez les Goddons, nous, sauf erreur et oubli de mes courtes études, on avait encore des fours à sole Martin.

Pas certain que les aciers de ces armes aient été d'assez bonne qualité pour les regarder avec les yeux d'aujourd'hui, ni même leur apporter les mêmes traitements thermiques et mécaniques en gardant confiance...

Têt' parce que je ne suis pas du milieu, mais il me semble qu'avant ces machins (les convertisseurs anglais et américains) les aciers étaient toujours de qualité extrêmement variable.

Bonjour à tous ceux qui ont suivi la discussion,
La trempe à pris beaucoup d'importance dans le sujet et je pense que le foisonnement d'infos apportées ont pu en troubler certains, voir apporter des doutes dans leurs connaissances.
Il convient tout d'abord de déterminer l'objectif de la trempe, c'est lui qui fixe la temperature.
La trempe s'effectue à une température de changement de phase ou bien de mise en solution de composés chimiques, selon l'objet de la trempe.
La température évoquée de 750 à 950°c s'adresse plus à la trempe des lames de couteaux que celle beaucoup plus faible que j'ai indiquée (estimation) de 500°c. Je pense que certains d'entre nous avaient repéré la raison de cette divergence.

Bonjour à  tous,

Comme le disait @Oglala, l'histoire de la fabrication de l'acier (acier non allié) est balbutiante sous Napoléon III, Sur Wiki on peut lire concernant les début de M. Henry Bessner :
"Dans les débuts des années 1850, il cherche à fondre ensemble du fer et de l'acier pour obtenir un acier sans devoir marteler ou forger une masse de métal. Pour ne pas polluer le métal avec le soufre contenu dans le combustible, il doit employer un four à réverbère, dans lequel il dose de la fonte et du fer pour obtenir de l'acier. Pour atteindre les températures nécessaires, il provoque un courant d'air à la surface du bain de métal liquide afin d'améliorer la combustion des fumées.Le métal obtenu est d'excellente qualité. Bessemer parvient sans difficulté à convaincre l'empereur Napoléon III d'investir dans son procédé pour la fabrication d'acier à canon.".
A cette époque là produire des aciers (alliage fer/carbone) de qualité constante et de façon industrielle devait relever de la gageure.
La notion d'acier allié est encore hors de propos et les traces de métaux comme le manganèse ne sont présents que naturellement.
La métallurgie à tâtons !!

Cordialement.