Remington 1858: comprendre ces fichues projections de poussières..

Bonjour Eric 51

Mon humble avis, plus basé sur la physique que sur l'expérience, est qu'il faut chanfreiner l'entrée des chambres de façon à ne pas usiner (découper) le bullet mais le compresser . L'étanchétité n'en sera que meilleure comme la prise des rayures et donc la précision. Mais comme le chanfrein ne doit pas excéder quelques 1/10 mm, surtout sur un Remington 44,  l'enlèvement d'un copeau n'a rien d'anormal et peu très bien s'accompagner d'une compression périphérique ad hoc du bullet dans la chambre. Comme toujours, l'optimum est quelque part entre les deux. La compression excessive a l'inconvénient de déformer les bullets et donc de les destabiliser en vol. Donc, comme toujours,  un compromis à trouver soi-même sur le terrain, si on est vraiment à ce niveau d'exigences..

J'ai mesuré le chanfrein de deux révolvers Remington :

1) Un Armi San Paolo cal. 44 (devenu Euroarms) de 1975:
le chanfrein de 3/10 mm a été taillé avec une fraise de 18° (la moitié pour l'angle du cône) sur une longueur de 2 mm environ.  
2) Un Uberti récent cal. 36 (mon 44 Pietta 44 a été retouché par mes soins) très dificile à mesurer: 3/10 mm environ taillé par une fraise qui semble être à 90°. Avec le temps, le chanfrein a pris l'aspect d'un arrondi. Sur mon Colt 36 Uberti, le chanfrein avait d'emblée cet aspect arrondi.
Donc deux constructeurs, deux époques et deux géométries assez différentes. Armi San Paolo allait plutôt dans le sens de la compression/déformation  alors qu'Uberti est actuellement dans le compromis copeau/compression.

Merci Benco,

C'est aussi intéressant qu'instructif, deux constructeurs, deux époques et deux géométries...!

On peut donc honnêtement penser qu'il y a bien deux écoles, sans pour autant dire qu'elles s'opposent l'une à l'autre:
1. compression/déformation: par la réalisation d'un chanfrein bien marqué et ouvragé, plus orienté vers la déformation de la balle avant la compression;
2. copeau/compression: par la réalisation d'un chanfrein discret limitant l'érosion de la balle avant la compression.

Les points communs de ces deux conceptions étant de toute évidence:
- de favoriser l'orientation des gaz vers les chambres avoisinantes du cône de forcement;
- d'assurer l'étanchéité des chambres.

Par conséquent et si je comprends bien, à chacun de trouver sa préférence et ce qui lui convient le mieux avec le maximum de sécurité!

Amicalement.

Salut les poudreux

Ben pour moi et pour ne pas faire de bêtise; mon 1858 rester tel quel

Oui, c'est ce que je voulais dire. Pour résumer, le rôle du chanfrein est de comprimer le bullet sphérique dans la chambre pour une meilleure étanchéité et prise par les rayures.
Pour revenir au sujet initial, sur le Remignton 44, le chanfreinage facilite le passage des gaz de l'entrefer aux chambres adjacentes, mais c'est un point négatif.

A+