a été transformé en fusil "à piston"
Longeur totale : 132 cm
f.Longueur des deux canons : 93 cm
Diamètre intérieur de leur extrémité : 1,6 cm
Poids de l'arme : 2,950 kg
Observations :
1 - Le dispositif de fixation du pontet à l'arme est très beau, un peu plus long, c'est normal côté crosse que côté canon.
2 - Ce fusil, à l'évidence, a subi un accident de parcours (sans doute à l'occasion d'une action de chasse). La crosse a été brisée, nous l'avons dit, au niveau de la poignée, dans le sens longitudinal (d'où la présence des deux anneaux de renforcement)
3 - Les canons ont eux aussi fait l'objet d'une intervention, comme en témoigne une soudure (signalée par l'abbé Pourcher) à 37 cm du haut du bout actuel : ils ont été rallongés. Cela a pu être fait lors de la transformation du fusil (primitivement "à silex") en fusil "à piston" pour accroître la portée (transformation réalisée par le nommé Miramond, de Langeac (Haute-Loire), à la demande, vraisemblablement, du grand-père Duffaud, Pierre.
Propriétaire successifs du célèbre fusil :
-Jean Chastel (1708 - 1789) C'est avec cette arme qu'il tua la Bête du Gévaudan, le 19 juin 1767 à la Sogne d'Auvers, en forêt de la Tenezeyre, près du Mont Mouchet.
-Le Marquis d'Apcher (1748 - 1789) Il achète le fusil de Chastel peu après (cf. le certificat établi par Joseph Plantin, maire de Saint Julien des Chazes, pour l'abbé Pourcher le 4 décembre 1888) : ... C'est le fusil qui tua la Bête du Gévaudan ... Lorsque le seigneur d'Apcher... apprit que l'artisan Jean Chastel avait tué la Bête (il) le fit appeler et lui glissa la pièce afin qu'il le laissa glorifier de l'honneur de lui l'avoir tuée. L'affaire n'a pu se passer en secret, se dévoila, et échoua... C'est alors que le seigneur lui acheta son fusil...
-Pierre Duffau, de Vereugues, commune de saint Julien des Chazes (Hautes-Loire) (cf. même document que ci-dessus) : "... le défunt père Duffaud l'acquit directement à la déchéance de ce seigneur..". Certainement fin 1791, ou courant 1792.
-François Duffaud, petit-fils du précédent, a hérité du fusil. "... Mon grand-père qui était Pierre Duffaud avait acheté le fusil qui vous a été envoyé au seigneur d'Apcher ..." (Lettre à l'abbé Pourcher du 17 décembre 1888).
- "l'Abbé Pierre Pourcher historien et curé-imprimeur à Saint-Martin de Boubaux.
A la mort de l'abbé, le 3 mars 1915, sa nièce, Maria, hérite notamment du fusil et le conserve jusqu'en février 1929, date à laquelle elle le vend à un descandant de François Antoine (le porte-arquebusier de Louix XV) pour la somme de 1200 Francs.
L'arme est depuis conservée dans sa famille.
Quelques photos du fusil !
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